Publications Universitaires
Violences conjugales et protection de l’enfance : trouble dans le travail social
Publié le 23 juin 2025 (mise à jour le 25 juin 2025)
Dans la continuité de sa réflexion, Clémentine Verdu s’inspire de la pensée féministe pour réinterroger les pratiques du travail social. Elle appelle à adopter une approche intersectionnelle, tenant compte des multiples oppressions qui peuvent affecter les femmes victimes de violences et leurs enfants (sexisme, racisme, précarité). Elle met en garde contre les biais sexistes, classistes et racistes qui peuvent traverser les pratiques professionnelles, notamment dans le regard porté sur les mères précaires ou racisées, souvent considérées comme moins capables de protéger leurs enfants.
Penser en féministe dans le cadre du travail social implique de reconnaître les victimes comme des sujets à part entière, capables d’apporter leur propre expertise de la situation. L’expertise peut ne pas être uniquement le fait des professionnel·les et les savoirs expérientiels des personnes concernées doivent être pris en compte, tant ceux des mères que ceux des enfants. Cette approche pourrait permettre de sortir des schémas traditionnels de domination et de mieux accompagner les victimes dans leur processus de reconstruction.
Thématiques abordées : discriminations, intersectionnalité, pratiques professionnelles, protection de l'enfance, violences conjugales
Personnes ressources
Autrice : Clémentine Verdu
Dirigé par : NOEL Olivier maître de conférences associé en sociologie politique olivier.noel@univ-montp3.fr